Les poissons - Le gardon

Classification et description

ClassificationLe Gardon

  • Règne Animalia
  • Embranchement Chordata
  • Sous-embr. Vertebrata
  • Super-classe Osteichthyes
  • Classe Actinopterygii
  • Sous-classe Neopterygii
  • Infra-classe Teleostei
  • Super-ordre Ostariophysi
  • Ordre Cypriniformes
  • Super-famille Cyprinoidea
  • Famille Cyprinidae
  • Genre Rutilus

Nom binominal

Rutilus rutilus
(Linnaeus, 1758)

Autres noms

Rousse, roche, rottel

  • Poids maximum : 1 kg
  • Longueur maximale : 30 cm
  • Durée de vie : 10 à 15 ans
  • Période de frai : Avril à Juin
  • Ponte : 150 000 à 200 000 œufs

Poisson le plus commun des eaux françaises de deuxième catégorie, il fréquente les rivières calmes et les eaux dormantes dont la température n’excède pas 27 °C. Les gardons pondent de fin mai à juillet des oeufs adhérents qui incubent une dizaine de jours. La croissance des alevins est rapide et, dans un milieu favorable, le gardon dépasse 10 cm à la fin de son deuxième été. Il vit environs 11 ans et atteindra un poids somme toute respectable de d’une ou deux livres.

Très fréquente, sa rencontre en cours de plongée n’en reste pas moins un moment sympathique surtout si, lors d’une explo de nuit il vient taper dans la vitre de votre phare.

Autres infos

C’est un poisson grégaire qui vit en groupe parfois important, mais presque toujours composés d’individus de la même taille. Ces bancs se rendent plus denses et plus vifs et nerveux en présence de prédateurs. Les plus gros se tiennent toutefois un peu à l’écart des groupes.

Son activité est plutôt diurne.

Ses « réponses anti-prédation » (en termes de capacité de fuite et de réflexe de se cacher) ont été étudiées par deux biologistes (Peter Eklöv et Lennart Persson). Ils ont pour cela recréé un système prédateurs-proies expérimental en enfermant des gardons (et de jeunes perchaudes) dans des enclos avec ou sans perches adultes (piscivores) comme « prédateur », et avec différentes offres en quantité et qualité de refuges (pas de structure-refuge du tout, une structure formant un refuge partiel, et une structure formant un refuge complet). Les comportements des proies et de leurs prédateurs ont ensuite été observés dans ces trois situations, ainsi que le nombre de proies tuées. Lors de cette expérience, les piscivores sont restés dans ou à près du refuge des proies, et ils se dispersaient le plus dans les enclos disposant de refuges pour les proies. Sans surprise, la survie des jeunes perchaudes étaient améliorée dans l’enclos garni des refuge les plus efficace, mais l’expérience a aussi montré que les gardons répondaient aussi à la présence de perches prédatrices en formant des bancs plus denses en en nageant nettement plus vite (non seulement en eau libre, mais également dans le refuge), réflexe qui leur a permis d’utiliser une superficie plus grande que ne le faisait la perche juvénile. En présence de prédateurs, les deux espèces-proies sont restées plus à proximité du refuge et y ont passé plus de temps. Le nombre d’aller-retour entre la zone d’eau libre et la zone refuge était plus élevée pour les gardons juvéniles que pour les jeunes perchaudes. Ces dernières ont cependant utilisé les différentes parties du refuge de manière plus complexe et « flexible » en fonction à la fois de la présence du prédateurs et selon le type de refuge disponible (alors que les jeunes gardons en utilisaient les différentes parties de manière plus prévisible et dans des proportions identiques quelque que soit le type de refuge. Les résultats de cette étude suggèrent que le gardon juvénile est globalement mieux capable que les perchaudes juvéniles d’éviter la prédation. Toutefois, les jeunes perchaudes semblent répondre à la présente de prédateurs par une utilisation plus souple du refuge que le gardon juvénile. La nature et la quantité de refuges (plantes, branches, caches etc. pourrait donc influencer différemment le taux de survie des jeunes perchaudes et des gardons face à des prédateurs tels que la perche .

Posté le 21 mai 2013 par administrateur