Classification et description
Classification
- Règne Animalia
- Embranchement Chordata
- Sous-embr. Vertebrata
- Classe Actinopterygii
- Ordre Salmoniformes
- Sous-ordre Salmoniformes
- Famille Salmonidae
- Sous-famille Salmoninae
- Genre Salvelinus
Nom binominal
Salvelinus namaycush
(Walbaum, 1792)
Autres noms
Omble gris, truite grise, Omble du canada
- Taille : 40/60 cm, jusqu’à 1,20.
- Poids : 2/5 kgs jusqu’à 46 kgs pour 1m25
- Reproduction : La maturité sexuelle est tardive, atteinte à l’âge de 6 à 7 ans La ponte est automnale de septembre à novembre. La fécondité est d’environ 800 à 2400 ovocytes/kg.
Le cristivomer à une tête fine et un corps rappelant les caractères généraux de la famille des ombles (salvelinus). Sa bouche, largement fendue, dépasse l’aplomb du bord postérieur de l’œil. Sa robe est splendide et sa couleur est à dominante grise. Il est moucheté de tâches jaune pâles sur l’ensemble du corps, vermiculés sur le dos et les nageoires dorsales, adipeuse et caudale. On l’a surnommé truite grise (surtout au canada) du fait de sa coloration argentée-grise qu’il revêt et de la quasi disparition de ses tâches lorsqu’il vit profondément dans les très grands lacs. C’est un très grand poisson qui peut mesurer jusqu’à 1 mètre 20 pour un poids de 40 Kg (50 cm et 2 Kg pour les sujets moyens) Le rythme de vie du cristivomer est très proche de celui de L’omble chevalier. Comme lui, il se reproduit en hiver dans les profondeurs d’un lac aux eaux froides et bien oxygénées. Les géniteurs sont également peu prolifiques avec une fécondité très faible. Comme l’omble chevalier, il vit une vingtaine d’année mais devient mature sexuellement qu’à l’âge de 6 à 7 ans. Il se nourrit d’organismes planctoniques et de petits poissons.
Répartition et habitat
Le cristivomer est présent sur quelques lacs de montagne très froid.
Cette espèce lacustre aime les eaux froides et profondes. Il est capable de résister à des conditions extrêmes en vivant à grande profondeur, sans lumière et par de très basses températures.
Régime alimentaire
il a une alimentation similaire à celle de l’omble chevalier (planctons, larves d’insectes, crustacés, poissons)
Autres infos
Les introductions de faune piscicole dans les lacs d’altitude
Tiré de l’article Impacts des introductions en milieu aquatique
Les lacs d’altitude (définis comme étant au dessus de 1000m) sont des milieux particuliers, très souvent oligotrophes du fait de la température moyenne basse de l’eau à cause de l’altitude, l’exposition et parfois l’arrivée de ruisseau provenant de la fonte de glaciers. De plus ils sont, en fonction de l’altitude, gelés pour une durée plus ou moins longue parfois plus de six mois par an. A cause de ces conditions difficiles, ils ne sont pas tous pourvus de populations piscicoles naturelles.
En effet pour se développer, les truites ont besoin que le lac possède un affluent où elles peuvent frayer sans quoi leur développement est impossible.
Pour éviter de répéter la partie précédente, je parlerai ici en une seule partie des poissons déjà traités.
La pêche en lac de montagne est très appréciée par les pêcheurs. C’est pourquoi les AAPPMA ont procédé à l’alevinage de beaucoup de ces plans d’eau avec des salmonidés. On retrouve principalement des truites fario, des truites arc-en-ciel et des saumons de fontaine qui sont ré-introduits régulièrement car ils peuvent rarement se reproduire dans ces milieux.
Les conséquences de ces introductions sont différentes de celles en rivière car il y a rarement de populations piscicoles autochtones mais par contre les batraciens sont très largement touchés. Par exemple la grenouille rousse (Rana temporaria L.) et le triton alpestre (Ichthyosaura alpestris, Laurenti) qui peuvent se développer jusqu’à 2800m d’altitude dans les alpes et dont les œufs et les têtards sont consommés par les poissons.
Les lacs de montagne étant souvent dépourvus de populations piscicoles, ils étaient principalement peuplés de macroinvertébrés et de formes planctoniques. Avec l’introduction de poissons, ces espèces sont devenues des proies dont les populations ont fortement régressé et certaines espèces de zooplancton peuvent même disparaître totalement (Pont et al., 1991).
Ombles chevaliers
L’omble chevalier (Salvelinus alpinus L.) est le poisson emblématique des grands lacs alpins d’où il est autochtone mais son aire de répartition a été étendue artificiellement en l’introduisant dans des lacs où il n’était pas naturellement présent. Cela a été fait comme souvent pour la pêche de loisir mais contrairement au truites (fario et arc-en-ciel) sa reproduction a été observée dans beaucoup de lacs et des populations stables n’ayant pas besoin de ré-empoissonnement se sont mises en place. Le régime alimentaire de l’omble chevalier peut être très varié selon son âge et la nourriture disponible dans le milieu. Le jeune est très souvent benthophage et se nourrit d’invertébrés benthiques tels que les chironomes alors que l’adulte pourra être planctonophage, se nourrissant de zooplancton et même devenir ichtyophage8 avec parfois des cas de cannibalisme.
Le cristivomer
Le cristivomer (Salvelinus namaycush, Walbaum) ou omble du canada est un poisson originaire d’amérique du nord (Canada et Alaska), il a été importé en France pour la première fois en 1886 (Keith, 1998) et les premiers essais d’introduction réalisés en Savoie datent de 1963. Il a été introduit pour la pêche car il peut atteindre de grandes tailles (jusqu’à 80cm) mais sa croissance est très lente.
Contrairement aux poissons cités précédemment il est très rarement un prédateur des batraciens car il vit en grande profondeur. Son régime alimentaire est principalement benthophage et planctonophage lorsqu’il est jeune mais, si le lac le permet, il devient piscivore à l’âge adulte (Martinot, 1979) ce qui peut entraîner une déstabilisation des populations piscicoles autochtones s’il y en a.
Il peut parfois s’hybrider avec les truites fario donnant naissance à un poisson appelé « tigre » qui est stérile, il n’y a donc pas de risques d’introgression des populations.
Le vairon
Le vairon (Phoxinus phoxinus, L.) est un petit cyprinidé vivant en banc dans les petits cours d’eau frais et oxygénés. Il n’est pas naturellement présent dans tous les lacs de montagne mais on le retrouve dans de plus en plus de sites car les pêcheurs l’utilisent comme esche pour la pêche de la truite dite « au vairon mort manié ». Pour cela, ils en amènent une certaine quantité (entre 15 et 40) dans une bouteille en plastique en les conservant vivants pour pouvoir les utiliser pendant plusieurs jours. Certains pêcheurs à la fin de leur partie de pêche relâchent les vairons non utilisés dans le lac. Il a été observé que par ce moyen des populations de vairons ont pu se développer à des endroits où ils n’étaient naturellement pas présents.
Ce poisson a un régime alimentaire omnivore et vorace, il se nourrit aussi bien de petits mollusques, de larves d’insectes, d’algues que d’œufs de poissons ce qui provoque des nuisances aussi bien aux populations piscicoles que batraciennes. De plus, il vit en banc composé d’un très grand nombre d’individu que peuvent avoir un impact conséquent sur les pontes de batraciens.
Première contribution à l’étude de la population de cristivomer du Lac Noir de l’Archeboc