Les poissons - La bréme

Classification et description

ClassificationLa Brème commune

  • Règne Animalia
  • Embranchement Chordata
  • Sous-embr. Vertebrata
  • Super-classe Osteichthyes
  • Classe Actinopterygii
  • Sous-classe Neopterygii
  • Infra-classe Teleostei
  • Super-ordre Ostariophysi
  • Ordre Cypriniformes
  • Super-famille Cyprinoidea
  • Famille Cyprinidae
  • Genre Abramis

Nom binominal

Abramis brama
(Linnaeus, 1758)

Autres noms communs

  • Poids maximum : 5-9 kg (2 Kg en moyenne)
  • Longueur maximale : 70-90 cm (35-40 en moy.)
  • Durée de vie : 15-20 ans
  • Période de frai : Avril à Juin
  • Ponte : 30 000-40 000 par kilo

grande brème, brame, plateau, plaquette

La brème commune, ou grande brème, ne peut être confondue ni avec la petite brème, ou brème bordelière, ni avec les autres poissons blancs plus ou moins" brérnés » par hybridation. C’est un beau poisson dans son genre, racé, tête petite sur un corps puissant. La brème hante les eaux calmes et profondes. Il lui faut d’assez vastes espaces, que ce soit dans les fleuves et rivières, les lacs ou les étangs. Poisson d’eau tiède, mais pas d’eau chaude, il résiste à une température de 27° C.

La brème est sensible aux pollutions. Les effets d’une pollution organique, même faible, sont catastrophiques pour elle si la température de l’eau monte tant soit peu au-dessus de 20° C. La brème est en Europe le plus septentrional des cyprins. On la trouve en abondance en Irlande et elle est présente loin vers le nord, dans les lacs finlandais.

Le corps est plat, comprimé latéralement, bossu à la hauteur du cou. L’œil est moyen et la bouche protractile. La ligne latérale comporte de 50 à 57 écailles. Le dos est foncé, brun-noir ou vert-noir, les flancs dorés, le ventre blanc argenté et les nageoires gris-bleu foncé. Les sujets âgés de trois ans ou plus se reproduisent dans des eaux dont la température dépasse 12° C. Le frai a lieu en mai-juin. Les géniteurs se rassemblent en eau peu profonde et leurs ballets sont visibles et audibles. Les mâles portent des boutons de noce. Les femelles pondent de 30000 à 40000 œufs jaunâtres qui adhèrent aux herbes aquatiques. La durée de l’incubation est de 10 jours environ.

Il existe deux espèces : la brème commune et la brème bordelière.

Tandis que la brème bordelière reste petite, les belles brèmes communes atteignent souvent 30 à 40 centimètres avec un record de 82 centimètres pour 6 kilos.

La brème aime les eaux lentes et se trouve souvent dans les zones inférieures des cours d’eau.
Elle est moins fréquente dans le sud de la France. Les brèmes bordelières se tiennent près des rives des plans d’eau mais la brème commune préfère rester en profondeur et au large et se rassemble en bandes.

Brème bordelière

ClassificationLa brème bordelière

  • Règne Animalia
  • Embranchement Chordata
  • Sous-embr. Vertebrata
  • Classe Actinopterygii
  • Ordre Cypriniformes
  • Famille Cyprinidae
  • Genre Blicca

Nom binominal

Blicca bjoerkna
(Linnaeus, 1758)

  • Poids maximum : 700 g environ
  • Longueur maximale : 35 cm
  • Durée de vie : 10 ans
  • Période de frai : Mai - Juin
  • Ponte : 100 000 à 200 000

Aspect

Poisson trapu qui ressemble à une grande brème de petite taille. Peut être également confondu avec la brème bleue. Toutefois, la brème bordelière est plus trapue et plus robuste que les deux espèces proches présentes en Finlande. Possède également un œil assez grand et un museau plus court. Les écailles de la brème bordelière sont plus grandes (au nombre de 43 à 48 le long de la ligne latérale) que celles de la grande brème (51 à 60) et de la brème bleue (67 à 75). Des trois espèces, la brème bordelière possède la nageoire anale la plus courte, celle-ci possédant 22 à 26 rayons, tandis que la grande brème en possède 26 à 30 et la brème bleue 37 à 46.

Coloration

Flancs toujours argentés, bien que cela soit également le cas chez les grandes brèmes de taille semblable. Les nageoires inférieures présentent une teinte orange-rouge, tandis que celles de la grande brème sont toujours grises. Chez les brèmes bordelières de grande taille, la couleur rougeâtre est également présente sur le ventre.

Autres informations

Hybrides : quelques indices pour les reconnaître

Les poissons blancs Barbeaux, Chevesne, Gardon, Brème, Carpe, Tanche, Goujon, etc … appartiennent tous à la même famille : les Cyprinidés.

Certaines espèces qui composent cette grande famille (20450 espèces tout de même) sont capables de se reproduire entre elles. Le fruit de cet union contre nature est appelé : hybride.

Prenons un exemple bien connu :
Le mulet et la mule sont des hybrides de la famille des équidés, fruit des amours forcés d’un âne et d’une jument. Dans ce cas c’est l’homme qui rend possible cet accouplement.

Pour les poissons qui nous intéressent, la procréation naturelle d’hybrides est facilitée par le mode de reproduction de ses espèces.

Lors de la fraie, les cyprinidés femelles expulsent les oeufs de leur corps et dans le même temps le mâle les recouvre de sa semence. Les oeufs sont fécondés à l’extérieur directement sur le support qu’a choisi la femelle pour leur incubation (végétaux, branchages, etc…). Dans certains plans d’eau et sous certains climats, la période de fraie des Brèmes, Rotengles et Gardons coïncident. La rareté des frayères (Herbiers généralement) poussent ces espèces à se reproduire simultanément et dans le même lieu. Je vous laisse imaginer la suite … dans un élan frénétique tous ces poissons expulsent collectivement semences et oeufs sur le même support. Ainsi les oeufs d’une Brème femelle peuvent facilement être fécondé par la semence d’un Gardon et inversement.

On rencontre fréquemment les hybrides dans les grands lacs de barrage. Ceci s’explique par la rareté des frayères (rareté des herbiers lié au marnage du lac) conjugué à une grosse densité de poissons blancs. Pour la pêche, les hybrides sont des poissons très intéressants, un hybride Brème x Gardon a généralement les mensurations de la Brème avec la défense du Gardon : un joli coup de ligne. Les hybrides sont habituellement stériles mais chez les cyprinidés il est assez fréquent que ces derniers arrivent à se reproduire. Dans ce cas, ce sont des hybrides qui s’hybrident entre eux !

Parmi les hybrides les plus communément rencontrés :
Hybride Brème x Brème Bordelière
Les hybrides Brème x Rotengle sont beaucoup plus rares. Ils ont une couleur plus foncée que les hybrides Brème x Gardon.
Hybride Brème x Gardon (ou Gardon x Breme) : Couleur argenté, nageoires rouges plus ou mons teintées selon le milieu. La forme de la bouche est au croisement de celle du Gardon dont l’ouverture se fait dans l’axe du corps du poisson et de celle d’une Brème qui est protractile, c’est à dire qui peut être projetée vers l’avant.

Pour déterminer avec certitude l’espèce ou le type d’hybridation de ces poissons, il faut se résoudre à compter le nombre de rayons des nageoires et le nombre d’écailles de la ligne latérale sur le flan des poissons. A titre indicatif :

Gardon – Rutilus rutilus :
7 – 8 rayons ramifié sur la nageoire dorsale
9 – 12 Rayons ramifiés sur la nageoire anale.
42 à 45 écailles sur la ligne latérale.

Hybrides Brème x Gardon ( Abramis brama x Rutilus rutilus) :
15 à 20 rayons sur la nageoire anale

Brème commune – Abramis brama :
24 à 30 rayons sur la nageoire anale
51-60 écailles le long de la ligne latérale
La nageoire dorsale contient seulement 9 rayons branchus

Brème bordière – Blicca bjoerkna :
La nageoire anale 21 à 23 rayons et 11 rayons sur la dorsale

Rotengle – Scardinius erythrophthalmus :
9 rayons ramifiés sur la nageoire dorsale
11 rayons ramifiés dans la nageoire anale.
Il y a entre 40-45 écailles le long de la ligne latérale

Posté le 3 juin 2013 par administrateur