Classification et description
Classification
- Règne Animalia
- Embranchement Chordata
- Sous-embr. Vertebrata
- Super-classe Osteichthyes
- Classe Actinopterygii
- Sous-classe Neopterygii
- Infra-classe Teleostei
- Super-ordre Ostariophysi
- Ordre Cypriniformes
- Super-famille Cyprinoidea
- Famille Cyprinidae
- Genre Rhodeus
Nom binominal
Rhodeus amarus
(Pallas, 1776)
La Bouvière a un corps comprimé latéralement, bossu , presque ovale. Le dos est gris-vert ; les flancs gris à reflets argentés sont marqués d’une bande bleutée de la queue jusqu’au milieu du corps. Les écailles sont assez grandes. La Bouvière mesure de 5 à 8 cm (exceptionnellement 10 cm) pour un poids de 10 à 20 g.
L’espèce vit en groupes peu importants.
La reproduction de la Bouvière est liée à la présence de moules d’eau douce (Anodonte). En avril-juin, le mâle voit ses couleurs se renforcer (vert bleu sur le dos, rouge sur le ventre) ; il choisit alors un territoire contenant une moule. La femelle dépose une quarantaine d’ovules dans la moule à l’aide d’un long tube de ponte (ovipositeur). La semence du mâle émise à proximité est aspirée par la moule et féconde les œufs. Ces derniers sont ainsi protégés et oxygénés par les courants de filtration de la moule. Au bout de 2 à 3 semaines, les alevins quittent leur abri (ils mesurent environ 8 mm de long).
La Bouvière fréquente les rivières à faible courant, mais aussi les étangs et canaux à substrat sableux voire légèrement vaseux. La présence de moules d’eau douce est indispensable à l’espèce (reproduction). Le maintien du fonctionnement naturel des milieux aquatiques (sources, cours d’eau, étang) doit garantir le maintien de l’espèce. Le Rat musqué et le Ragondin peuvent exercer une prédation sur les moules d’eau douce (notamment en hiver lorsque les végétaux qui sont la base de leur alimentation se raréfient).
Autres infos
C’est un étonnant poisson qui possède une relation symbiotique étroite avec la moule d’eau douce. En effet, la bouvière pond ses œufs à l’intérieur de la moule qui sont ensuite fécondés par le mâle. Les œufs sont protégés par la moule jusqu’à éclosion des œufs où les alevins sont à leur tour parasités par les œufs de la moule assurant ainsi à celle-ci une dissémination à longue distance de ses œufs lorsque les alevins la quittent pour rejoindre la pleine eau. Malheureusement, la moule d’eau douce devenant rare, ce magnifique petit poisson fait partie des espèces menacées...
la bouvière atteint sa maturité sexuelle dans la première année de son existence. La reproduction a lieu au printemps, entre les mois d’avril et de juin. Le mâle se transforme et change de couleur : sa poitrine et son ventre prennent une coloration rose à rouge vif avec une bande latérale bleu-vert. Le mâle s’approprie un territoire dans lequel se trouvent plusieurs moule d’eau douce. Le mâle va accompagner la femelle de moule en moule, dans les branchies desquelles celle-ci va déposer, grâce à son tube de ponte, une quarantaine d’oeufs qui seront ensuite fécondés par la laitance du mâle. Durant toute la période d’incubation, le mâle va défendre vaillamment son territoire contre toute incursion. Au bout d’une quinzaine de jours, les oeufs vont éclore et les alevins vont petit à petit sortir de leur moule protectrice.
Il s’agit d’un processus de symbiose parfait, la moule protégeant les oeufs de la bouvière pendant leur incubation, les jeunes alevins effectuant un nettoyage de la moule avant de la quitter, eux même parasités par les oeufs de la moule qui se disséminent ainsi sur de grandes distances.
La présence de bouvières dans un cours d’eau est donc conditionnée à la présence de moules d’eau douce dans ce cours d’eau.