Les plongées - La baie de Grésine

Coordonnées GPS

45° 44′ 12″ nord
5° 53′ 08″ est

Courbes de niveaux

Courbes bathymètriques - La baie de Grésine

Profil et description du site

Ce site n’est pas à proprement parlé uns spot de plongée. Il est surtout remarquable par les sites palafittes qui y ont été découverts.

Les dates

Les analyses dendrochronologies réalisées mettent en évidence plusieurs groupes de dates :

  • -995 à -993 (Grésine Ouest)
  • -919 à -899 (Grésine Est),
  • -904 à -869 (Grésine Ouest)
  • -889 à -869 (Grésine Est)
  • -843 à -831 (Grésine Ouest)
  • Un bâtiment isolé est daté de –878 à –876 (Grésine Est)

Description

L’existence de palafittes fut signalée pour la première fois en 1856, à Brison-Saint-Innocent/Grésine, après la découverte d’objets archéologiques et de pilotis mis au jour lors de la construction du chemin de fer de Culoz au mont Cenis. A partir de 1950, le développement de la plongée autonome va permettre l’observation in situ des vestiges ; de 1954 à 1972, les travaux précurseurs de R. Laurent permettront les premiers travaux de topographie et de ramassages dans des unités triangulaires. A Grésine-Est, des sondages ont été réalisés en 1997 et en 2001. Ils montrent pour ce site, le bon état de conservation des niveaux archéologiques et permettent d’estimer les emprises archéologiques à plus de 6000 m2 pour la zone de pieux et à près de 2500 m2 pour les niveaux organiques préservés. Reconnus en plusieurs endroits du site dans des sondages linéaires, des séquences bien rythmées parfois conservés sur 30 cm d’épaisseur, ces ’fumiers’ ont livrés des mobiliers céramiques, lithiques et métalliques très abondants datés du Bronze final 3b ; des objets en matières périssables sont également à mentionner (vannerie, sparterie, plat en bois). Dans la répartition planimétrique des pieux, des secteurs de plus faible densité pourraient correspondre à des zones de circulation. A Grésine-Ouest, environ 4500 m2 de couches organiques sont conservés ; les pieux couvrent plus d’un hectare. Des sondages récents d’évaluation stratigraphique montrent l’importance des niveaux organiques liés à l’habitat ; ils sont parfois préservés sur 60 cm d’épaisseur. En limite orientale de la station, un sondage linéaire montre la transition entre les secteurs à influences purement lacustres et le domaine de l’habitat. La séquence sédimentaire (épaisseur 50 cm) est intégralement conservée côté lac où elle plonge sous les craies lacustres ; en direction du centre de la station, elle est érodée (épaisseur 20 cm). Les mobiliers, principalement céramiques, sont très abondants, très diversifiés et bien conservés : ils se rapportent pour l’essentiel à la phase récente du Bronze final alpin. La répartition planimétrique des pieux, des gros chênes dont plusieurs présentent une traverse horizontale et des piquets alignés formant palissades montrent l’organisation architecturale des structures. Les potentialités d’observation et de datation des structures, la courte durée de l’occupation, le prélèvement de séries typologiques recueillies en stratigraphie, les analyses (paléo climatique, paléobotanique, carpologie, archéozoologie, mycologie, paléo parasitologie, etc.) soulignent l’intérêt des sites de Grésine pour la compréhension de l’organisation et des modalités de fonctionnement d’un habitat littoral de la fin de l’âge du Bronze. / L’existence de palafittes fut signalée pour la première fois en 1856, à Brison-Saint-Innocent/Grésine, après la découverte d’objets archéologiques et de pilotis mis au jour lors de la construction du chemin de fer de Culoz au mont Cenis. A partir de 1950, le développement de la plongée autonome va permettre l’observation in situ des vestiges ; de 1954 à 1972, les travaux précurseurs de R. Laurent permettront les premiers travaux de topographie et de ramassages dans des unités triangulaires.

Motifs de poteries palafittes découvertes dans le Lac du Bourget

Bibliographie

Historiques des recherches : Rabut 1864, 85-98 ; Perrin 1870 ; Congrès 1909, 911-945 ; Coutil 1915, 386-402, 430-431 ; Bocquet, Laurent 1976, 139-145 ; Billaud 1998 ; Rey 1999 ; Billaud 2001 ; Marguet 2002, 117-137 ; Marguet 2004, 113-125 ; Billaud 2008, 49-54. Etudes : Rey 1999 ; Bouby, Billaud 2001, 749-756 ; Kérouanton 2002, 521-561 ; Billaud, Marguet 2006, 98-109 ; Chapron et al. 2007, 45-55 ; Billaud, Marguet 2007, 211-225 ; Magny et al. 2007, 13-28 ; Arnaud et al. 2008, 95-106 ; Billaud 2008, 49-54 ; Gauthier et al. 2008, 107-121 ; Marguet coll. 2008, 35-48 ; Marguet et al. 2008, 225-252.

L'entrée de la baie de Grésine

Jolie la photo n’est ce pas ?

Posté le 19 mai 2013 par administrateur