Coordonnées GPS de Barmetta
(Système géodésique : EUR 50)
45.42.2384 NORD
05.51.3894 EST
Courbes de niveaux
Le bas du tombant à la vase est à 107 mètres.
Profil et description du site
Très beau site situé à droite de la grande cale, avec de grands tombants, des falaises couvertes d’éboulis (attention instables les éboulis !!) et la possibilité de voir les ombles en hiver. On y rencontre des profondeurs importantes surveillez vos instruments.
Au nord
Des tombants superbes avec quelques surplombs, profondeur très importante.
Au sud
Zone en forte pente arrivant sur un tombant dans la zone des 40 m. Un grand surplomb qui forme une vaste voute, une grotte à 28 mètres, refuge d’un nain du jeu concours.
Une plongée à Barmetta
Date : 20 janvier 2001 (déjà, on vieillit à une allure).
Samedi après midi, 14 heures, le commandant de bord et son équipage sont heureux de vous accueillir sur la barge du club de plongée d’Aix les Bains, la température extérieure est de 2 ° (qui a dit argh ! !), la température de l’eau est idéale pour boire le pastis, bref on pèle.Constitution des palanquées et là 1 er écueil, comment ne pas encadrer quand on est encadrant ?? La solution du jour « est-il possible de me laisser faire une plongée tranquille, j’essaye une nouvelle stab et je ne la connais pas encore ?) Alleluia ça marche. Mon binôme : le collègue de toutes les bêtises que j’ai pu inventer, et probablement aussi de mes futures.
Immersion, une seule direction connue entre nous deux, le bas « ben ma bonne dame vous savez palmer, ça fatigue ». On commence la descente, gonflage de l’étanche, essai de stab tout va bien puisque l’on descend encore. Toujours à flanc de falaise, on croise les quarante, on leur dit bonjour au revoir, on ne va pas traîner, nous ne sommes pas du coin.
Stabilisation à cinquante et c’est dur, les tombants et les surplombs de Barmetta sont grandioses et incitent réellement à les explorer encore plus bas (et c’est vraiment bas) mais à l’heure qu’il est, je ne suis pas loin d’être pété comme un coing, On commence à cruiser tranquillement, un signe de mon collègue, t’as vu le bel omble qui n’attend que nous plus bas, on y va ? (Aparté. Deux choses à préciser : un, mon collègue est très bavard, deux, il serait enfin temps que je m’achète un masque à verres correcteurs (ou alors une canne blanche et un chien)). Allumage des moteurs de direction, correction : -10 mètres et là, des ombles, des ombles, tiens encore un autre, tiens une lotte, elle a du se perdre, en plus elle est balèze, et elle grossit encore en fonction du taux d’azote dissous. Ce sera probablement les dernières fois où l’on verra des ombles, ils redescendent à la cave une fois le frai fini alors on en profite. Je n’en avais jamais vu d’aussi peu craintifs. On les regarde sous toutes les coutures. Un mauvais plaisant se rappelle à nous d’un seul coup, fichu ordinateur, rien de tel pour casser une ambiance, la remontée commence et une fois l’euphorie disparue on a FROID ! ! ! J’ai déjà élevé une statue au créateur de l’étanche alors je fais la bise au nouvel an à l’inventeur du gant qui sera fin, chaud, solide, élégant et dont ces caractéristiques vivront plus que ce que vivent les roses, l’espace d’un matin (Ronsard version 2000 et si c’est pas lui, c’est un autre). Les paliers s’égrènent,une fois de plus je maudis l’ordinateur de mon voisin, c’est un S....O, vous savez le seul ordinateur qui vous donne des paliers de cinq minutes trois secondes à 6.57 mètres (argument publicitaire vous n’avez pas de palier mais une profondeur plafond). D’ailleurs quand il me le montre, je regarde les chiffres par pure politesse, il me signalera bien quand il aura fini ses paliers. 10 minutes plus tard, 3 mètres plus haut, embarquement et retour au club, l’endroit le plus chaud sur la planète (dans nos esprits au moins) et lutte contre la déshydratation.
Je vous quitte, il faut que je trouve un nouvel alibi pour ne pas encadrer.
Edouard ERNOULD