Samedi après-midi, regroupement au club pour se livrer à notre vice, la plongée sous toutes ses formes et en bande organisée.
Préparation du matos, contrôle du bloc, 210 bars, encadrement ? oui ? non ? Aujourd’hui c’est non, hip hip hip hourra, vive les jours où il n’y a pas de niveau 1. Chef, peut-on explorer l’espace lointain ? Pas de problème et soyez sages.
Je plonge avec le trésorier du club, je vais essayer de le ramener vivant, il me fera peut être une ristourne sur le prix des plongées. Lieu de nos exploits : la grande cale, une falaise juste en face d’Aix Les Bains qui tombe à pic dans le lac et qui continue jusqu’à des profondeurs inavouables.
Descente tranquille, les pieds en bas, ça change et vu comme ça plombe on n’a pas besoin de voir où l’on va, on ne risque pas de taper dans la paroi. Touch down, une petite vire à 55 mètres, un brochet d’une jolie taille n’attendait que nous et il doit être bien narcosé, il ne se sauve même pas, se cogne contre mon phare et se laisse toucher par mon binôme. Enfin il se décide à réagir normalement, il se sauve.
Avez vous vu Abyss, et bien on fait pareil mais moins loin, on s’arrête à 62 m, prérogatives de la fédération obligent et nous voila partis dans un palmage tranquille, impression d’apesanteur, on admire le noir profond sous nos pieds et du noir il y en a, nous voilà dans la peau d’un cosmonaute qui fait une sortie dans l’espace. Un peu coup d’oeil à l’ordi, 1 minute à 6 m et un temps de remontée de 12 m, pas de lézard, on reste où on est encore un peu. Signes à une palanquée venant en sens inverse, 3 coups de palmes, ordi. ’’GASP’’, 1 minute à 9 mètres, 23 minutes de remontée y’a un blème vu que l’on est encore à 58 mètres".
Débute une ascension de marathonien à la vitesse d’un sprinter, dame, c’est que l’air c’est pas inépuisable et d’ailleurs c’est en train de s’épuiser. Ralentissement dans la zone des 12 mètres le temps que les premiers paliers tombent un peu. 50 Bars dans le bloc 4’ à 6 mètres, ça roule mais je préférerais quant même retrouver le bateau et son pendeur, je crois que je serais plus tranquille. Paliers à 6 terminés, 20 ’ à 3 m avec 40 bars, on va être short petrol, enfin voilà le bateau et son pendeur dont on abuse sans modération.
Les paliers sont finis, je suis toujours en bonne santé à un petit détail prés, j’ai changé de couleur et de rose pâle je suis devenu violet métallisé, c’est promis, ma prochaine c....... je la fais dans de l’eau chaude. En consultant les log books de nos ordis pour une plongée de 48 ’, on a fait 28 minutes de paliers, ça se devient n’importe quoi et en plus j’ai du me taper le nettoyage du vestiaire en rentrant, pas vraiment une bonne journée, on recommencera pas avant samedi prochain.
Edouard ERNOULD