Naiade
Noms binominaux Najas marina et Najas minor
- Règne : Plantae
- Sous-règne : Tracheobionta
- Division : Magnoliophyta
- Classe : Liliopsida
- Sous-classe : Alismatidae
- Ordre : Najadales
- Famille : Najadaceae
- Genre : Najas
Najas est un genre de plantes monocotylédones [1] de la famille des Najadaceae selon la classification classique de Cronquist (1981), ou des Hydrocharitaceae selon la classification phylogénétique [2]. Il comprend quelques douzaines d’espèces. Ce sont des plantes herbacées aquatiques, submergées, des régions froides à tropicales.
Naïade marine
Cette espèce, largement distribuée en Eurasie, est devenue presque cosmopolite. Elle possède également une vaste répartition dans notre pays, où elle est connue dans la plupart des régions. Mais elle y est généralement rare et disséminée, et manque parfois dans le sud. En Rhône-Alpes, elle est signalée dans tous les départements, mais elle n’est finalement assez fréquente que dans les régions d’étangs : Isle Crémieu, Dombes et Plaine du Forez, ainsi que le long des grands cours d’eau : Rhône et Saône.
Plante aquatique enracinée qui forme des masses denses atteignant presque la surface de l’eau, la Naïade marine ou Grande Naïade possède une longue tige assez cassante atteignant 50 cm de long. Celle-ci porte des feuilles, réunies en général par trois, translucides, fortement denticulées à épineuses, larges de 2-3mm. Elles possèdent à leur base des gaines non ciliées, critère distinctif permettant de la distinguer d’une espèce voisine : la petite Naïade (Najas minor).
la petite Naïade
La Petite Naïade est très ressemblante. Elle est cependant plus petite dans toutes ses parties. Ses feuilles ne dépassent jamais 1 mm de large, ne sont pas épineuses et ne portent pas d’aiguillons.
La Grande Naïade est présente aux étages inférieurs d’une grande partie du pays. Elle est absente du sud du Massif central, des Alpes et des Pyrénées. Elle se fait rare en Normandie et Champagne-Ardenne. La Petite Naïade est encore plus rare et disséminée en France, localisée principalement dans le Centre, la Bretagne, la vallée du Rhône, et le Languedoc-Roussillon.
[1] Parmi les angiospermes ou plantes à fleurs, les Monocotylédones comprennent des végétaux dont la plantule typique ne présente qu’un seul cotylédon sur l’embryon, qui évolue en donnant une préfeuille (ou eophylle).
[2] La classification phylogénétique est un système de classification des êtres vivants qui a pour objectif de rendre compte des degrés de parenté entre les espèces et qui permet donc de comprendre leur histoire évolutive (ou phylogénie). Elle ne reconnaît pas certains groupes comme les reptiles ou les poissons, contrairement à la classification classique. Cette dernière classification, qui se base sur les ressemblances les plus visibles entre les espèces, est facilement utilisable par le grand public, mais elle ne reflète pas correctement les proximités évolutives entre espèces. La classification phylogénétique a remplacé la classification traditionnelle dans la plupart des milieux scientifiques, dans l’enseignement secondaire en France, et même dans l’enseignement primaire (dès le cycle III).
Cette classification est principalement fondée sur les méthodes de la cladistique, méthode établie en 1950 par Willi Hennig1. Cette méthode révolutionna ainsi toute la systématique à partir de la fin des années 1960. L’analyse cladistique qui sert de base à l’établissement de cette classification considère les caractères à toutes les échelles à valeur égale : les caractères macroscopiques et microscopiques issus de l’anatomie comparée et de l’embryologie, les caractères moléculaires2 issus de la biochimie et de la biologie moléculaire, ainsi que les données apportées par la paléontologie.