Prêle des eaux
Nom binominal Equisetum fluviatile
- Règne : Plantae
- Sous règne :
- Division : Equisetophyta
- Classe : Equisetopsida
- Sous-classe : Tracheobionta
- Ordre : Equisetales
- Famille : Equisetaceae
- Genre : Equisetum
La prêle des champs d’eau, Equisetum fluviatile, est une plante vivace [1] qui pousse communément sous forme de colonies denses le long des rives d’eau douce ou en eau peu profonde, de plus en plus dans les étangs, les marécages, les fossés, et autres eaux stagnantes ou encore avec les fonds vaseux ou tout système lentique [2].
La prêle aquatique existe tout au long de la zone tempérée de l’hémisphère Nord, à partir de l’Eurasie du sud vers le centre de l’Espagne, mais aussi en Amérique du Nord.
Il s’agit d’une herbacée [3], mesurant généralement 30-100 cm, plus rarement 140 cm de haut, avec des tiges dressées vert foncé de 2-8 mm de diamètre, lisses, avec environ 10 à 30 crêtes fines. A chaque articulation, la tige a un verticille [4] de petite taille, à pointe noire, de 5-10 mm de long. Beaucoup, mais pas tous, portent également des verticilles courts et ascendants, et des branches étalées de 1-5 cm de long, avec les branches les plus longues sur la partie inférieure de la tige. Les branches latérales sont minces, vert foncé, et ont 1-8 noeuds avec un verticille de cinq feuilles en écailles à chaque noeud. La prêle aquatique est la plus grande plante « »creuse« » des prêles, avec 80% du diamètre de la tige restant creux.
Les tiges peuvent facilement se séparer au niveau des articulations, et les tiges à la fois fertiles et stériles se ressemblent.
La prêle aquatique se reproduit à la fois par des spores et de façon végétative par rhizomes [5]. Elle se reproduit principalement par voie végétative, avec la majorité des pousses provenant des rhizomes. Les spores sont produites dans des cônes aux extrémités de quelques tiges (on en aperçoit un sur la photo de présentation de l’espèce). Les cônes de spores sont vert jaunâtre, de 1-2 cm de long et 1 cm de large, avec des écailles nombreuses et denses. "
Écologie Marais et fossés aquatiques, dans presque toute la France.
Répartition Europe ; Asie Mineure ; Sibérie ; Amérique boréale.
Floraison Mai-août.
[1] Une plante vivace, ou plante pérenne, est une plante pouvant vivre plusieurs années. Elle subsiste l’hiver sous forme d’organes spécialisés souterrains protégés du froid et chargés en réserve (racines, bulbes, rhizomes).
[2] L’adjectif lentique désigne un biotope et les êtres vivants propres aux écosystèmes d’eaux calmes à renouvellement lent (lacs, marécages, étangs, mares, etc.), par opposition aux milieux d’eaux courantes qui correspondent aux écosystèmes lotiques.
[3] En botanique, la notion de plante herbacée (tout comme celle de plante ligneuse) est une catégorisation végétale qui n’est pas taxonomique. Aussi l’opposition courante entre plante herbacée et plante ligneuse n’est pas rigoureuse, en réalité toute plante vasculaire, herbacée comprise, produit des lignines mais en quantité très faible. Par exemple le fraisier est une herbacée alors que d’autres espèces de la même famille (rosacées), peuvent être des arbustes (framboisier) ou plus généralement des arbres (cerisier).
[4] Les organes d’une plante sont dits en verticille ou verticillés, lorsqu’ils sont insérés au même niveau, par groupe de trois unités au minimum1, en cercle autour d’un axe (tige ou rameau).
[5] Le rhizome est la tige souterraine et parfois subaquatique remplie de réserve alimentaire (ex chez Iris pseudacorus) chez certaines plantes vivaces. Comme les racines, le rhizome contribue au décolmatage naturel du sol, voire à la fixation et stabilisation durable des berges ou de certaines zones vaseuses (via les iris et roseaux par exemple) ou des dunes (via le réseau des rhizomes d’oyats). Il nourrit certaines espèces souterraines capables de le consommer. S’il meurt, il enrichit le sol en matière organique.