- Décor urbain : statue de muse ou d’impératrice
- Musée lapidaire, Aix-les-Bains.
Les gallo-romains sont des celtes indigènes qui ont adopté la culture à la romaine à la fin du 1er siècle avant J.-C. Leurs anciens usages ont laissé quelques témoins archéologiques (à Aix-les-Bains, fonds de cabanes et premier état du temple), religieux (culte de Borvo, des Comedovae, des Matrae), onomastiques (Valerius Camulatus, fils de Senorix).
27 avant J.-C.
L’ancien territoire des Allobroges devient cité de Vienne ; sous le règne de Claude (41-54 av. J.-C.), la citoyenneté romaine est octroyée à tous les hommes libres.
Début du II" siècle après. J.-C.
La cité reçoit le droit italique qui la dispense de payer l’impôt foncier. Ces conditions favorisent l’essor des possessoires (propriétaires fonciers) locaux. Leur fidélité au régime s’affirme de diverses manières : culte de l’empereur (St Innocent, Hautecombe), charges de flamines et de sévirs, romanisation des noms propres ... Des vestiges « romains » se retrouvent sur les grands axes de circulation et dans tous les points accessibles des rives du lac : Brison, Chindrieux, Le Bourget, Bourdeau, Hautecombe, Conjux. L’acculturation fonctionne : Mercure est partout vénéré ; le culte de Cybèle est attesté à Conjux, celui d’Isis à Aix-les-Bains.
- Religion campagnarde
- Stèle de Silvain, génie protecteur des forêts, des arbres fruitiers et de la vigne, Jongieux.
L’activité économique se perçoit à travers le marché hebdomadaire et la foire à bestiaux d’Aix-les-Bains, la culture de la vigne, les pêcheries du tour du lac, les officines de potiers, les carrières. On importe des amphores, de la verrerie, des œuvres d’art (statues en marbre de Paros). Les fonctions administrative et religieuse du vicus d’Aix favorisent les échanges de populations et de biens (la famille des Titii qui porte des prénoms grecs a peut-être des liens dans le Midi). Cette brillante expansion est stoppée par la crise du III’ siècle.
III ème siècle.
235-268. Période d’anarchie.
260. Grande invasion des Alamans.
273 et 313. « trésors » enfouis de Chindrieux et du Mont du chat.
IV ème siècle.
Au Bas-Empire, les seuls témoins d’activité sont les ateliers de potiers de Conjux, vers 350, et de Portout dans les années 400. Celui-ci fournit de précieux renseignements sur la vie rurale.
Milieu du V ème siècle. Le christianisme s’installe : épitaphes de Grésy-sur-Aix en 486 et de Jongieux en 504.
- Vie rurale : Faisselle, Portout, Conjux
Jacques Pernon
Bibliographie
- H. Barthélémy, C. Mermet, B. Rémy,
- La Savoie gallo-romaine, Mémoires et documents de la Société Savoisienne d’Histoire et d’Archéologie, t. XCIX, 1997.
- J. et C. Pernon, Les potiers de Portout, productions, activités et cadre de vie d’un atelier au V’ siècle après j.-c. en Savoie, Revue Archéologique de Narbonnaise, suppl. n° 20, 1990.
- J. Pernon et J. R. Dassé, cédérom, Riverains et artisans du lac du Bourget : les potiers gallo-romains de Portout, Coop de la Savoie, 2001.
- Artisanat : productions de l’atelier de Portout, Chanaz
- Musée lapidaire d’Aix-les -Bains.