Article tiré de l’édition papier du Dauphiné Libéré du 05/10/2013.
Une étude piscicole a été menée cette semaine par le Cisalb et l’Inra.
Des pêches scientifiques pour surveiller les poissons du lac
Jeudi matin, de retour au Petit Port après une sortie sur le lac du Bourget, les responsables du Cisalb (comité intersyndical pour l’assainissement du lac du Bourget) étaient confiants. Pourtant, la pêche était loin d’être miraculeuse. Mais peu importe. L’important n’était pas la quantité mais plutôt la diversité ...
Durant toute cette semaine, ils ont mené, en collaboration avec des chercheurs de l’Inra, une étude piscicole approfondie pour dresser un état des lieux du peuplement du lac. Ces pêches scientifiques permettent de connaître précisément le nombre de poissons, leur santé et leur localisation. « Chaque soir, nous avons posé des filets de différentes mailles à plusieurs endroits du lac et à des profondeurs variables, précise Sébastien Cachera, chargé de mission du Cisalb. Cela nous permet de prélever une grande diversité de poissons et ainsi d’avoir une photographie générale de la population piscicole du lac. »
Environ 2 000 poissons prélevés et analysés
Des pêches établies dans un cadre précis dicté par un protocole européen. « Par exemple, nous avons pour consigne de poser un nombre précis de filets le soir, avant le coucher du soleil et de les retirer tôt le lendemain matin, après un temps de pose d’environ 12 heures » résume le technicien du Cisalb. Au total, 68 filets auront été posés cette semaine pour environ 2 000 poissons prélevés.
Une fois les filets relevés, les poissons sont comptés, triés, pesés et mesurés. Des prélèvements d’écailles, de chair ou d’opercules sont effectués pour certaines espèces afin de déterminer notamment l’âge des poissons. « De telles études nous permettent de dégager les tendances d’évolution piscicole et de les mettre en lien avec l’état écologique du lac, complète Sébastien Cachera. Par exemple, la densité de lavarets a été multipliée par 10 sur ces cinq dernières années. Ce constat est révélateur d’une nette amélioration de la qualité des eaux du lac. »
En complément, deux nuits d’études hydroacoustiques ont été menées cette semaine. Objectif : déterminer la quantité de poissons dans le lac, leur taille et leur répartition géographique.
Pour l’heure, les résultats de cette vaste étude piscicole ne sont pas connus. Mais les premières impressions des chercheurs soulignent une grande quantité d’alevins de perches. Signe que la reproduction de ce poisson a été réussie. Une bonne nouvelle pour les pêcheurs !
Guillaume ARMAND